6 EME ETAGE : l'ILE DE GILI TRAWANGAN
La traversée Benoa-Trawangan en speed-boat n'est pas de tout repos.
Départ à 7 h 30, arrivée à 10h, évidemment c'est du rapide.
Oui mais à quel prix !
La ballade en mini bus c'était de la rigolade à coté.
J'ai passé 2h30 à avoir peur que ma voisine me vomisse dessus, et à encaisser les chocs dus à la coque qui tape violemment sur les vagues.
Enfin l'île est en vue.
Nous accostons et on nous porte nos bagages pendant que nous arrivons sur la plage les pieds dans l'eau.
Nous prenons le seul moyen de locomotion de l'île (avec le vélo)
La carriole à cheval qui nous emmène à notre hôtel.
Vue de l'intérieur
Ces chevaux, de petite taille et puissants, sont utilisés pour le transport des gens et des marchandises qui arrivent sur l'île.
Sitôt installés nous faisons un tour de repérage des lieux.
Nous savons que Gili Trawangan, 4 Kms sur 3, 1800 Habitants est une petite île réputée idéale pour ses plages, le snorkeling, la plongée et faire la fête !
En fait il n'y a qu'une petite partie de l'île qui soit habitée, sur la côte Est : un village assez pauvre s'étend derrière un port et un front de mer ou se trouve la majorité des hôtels et restaurants.
Toute l'animation se concentre le long de cette portion de côte.
Nous avons lu aussi des témoignages qui signalent cette île comme étant très sale.
Il semblerait que ce problème est été résolu par les locaux (et nous comprendront comment le lendemain matin). Toujours est il que cette île nous apparaît délicieuse et très propre au premier abord.
Jugez plutôt
Pas une trace de poubelles ou de déchets auxquels ont fait allusion certains voyageurs.
Nous prenons un cocktail sur le port dans un restaurant tenu par un français. Nous souhaitons manger simple et local, nous lui demandons conseil. Il nous recommande chaudement
le Kikinovi.
Nous y allons.
Et cet établissement mérite un brin d'explication.
Les lieux ne sont pas engageants. Sombre et à la limite du misérable, voila une gargote qui n'a rien d'alléchant.
Si ce restaurateur (qui a l'air d'être un fin gourmet) ne nous l'avait pas conseillé, il est probable qu'on y aurait jamais mis les pieds. Et on serait passé à coté de nos meilleurs repas de cuisine locale sur les Gili (si on fait abstraction du décor).
Cette dame se lève aux aurores tous les matins pour remplir ses marmites, et vu le turn over, pas de restes, tout est frais.
Une cuillerée de ci, deux de ça, selon votre convenance et autant que vous voulez, dans un panier recouvert d'un papier étanche.
A ne pas rater : le ragoût de boeuf à la noix de coco, les haricots verts à la cardamome, les épinards au sésame, les nouilles sautées, les rouleaux feuilletés aux légumes, la soupe de citrouille au coco. Alors si d'aventure... arrêtez vous au Kikinovi !
Vous en aurez bien plus que pour votre argent (1 E le panier).
Nous continuons la ballade.
A Gili Trawangan, province de Lomboc nous sommes en terre musulmane.
Tous les matins le premier appel de prière a lieu à 5h30 de la mosquée.
Les musulmans que nous rencontrons et particulièrement les femmes qui travaillent dans les boutiques du front de mer sont chaleureuses, gaies et nous paraissent très libres.
Le soir, elles vont se baigner (toutes habillées avec leur voile sur la tête), et font du snorkeling.
Repas du soir au Scallywag, un restaurant Bio de cuisine traditionnelle anglaise.
(la même, si méconnue des français que l'on déguste en se léchant les doigts dans les pubs des petits village de campagne du Kent).
Nous sommes surpris d'y trouver autant de français, parmi les convives anglais, d'Afrique du sud, de Nouvelle-Zelande et d'Australie.
Nous enquêtons. D'abord on y trouve une rarissime carte de fromages et de vins importes, ensuite
ces touristes trouvent le restaurant tellement bon qu'ils y ont réservé leur table tous les soirs de leur séjour.
On commande un premier repas et on fait comme eux !
A ne pas rater : la possibilité de boire un cocktail somptueux sur la plage, le barbecue de mer ou on choisit son poisson (ou son homard) en fonction de l'arrivage, la salade de mâche et ses toasts de gorgonzola à la framboise et la tourte au boeuf façon grand-mère. (12 E/pers pour un repas complet et 1/2 bouteille de vin).
Ça, c'est du Mojito !
Le blue Lagoon n'est pas mal non plus.
Barbecue de mer du scallywag !
Le lendemain on se lève tôt, difficile de faire autrement entre la prière de 5h30 et les coqs de 6 H... Dans quelques heures James commencera son stage de plongée Open water. Pour l'instant il est 7 h et je prend mon expresso à la sandwicherie du français.
Le port est désert mis à part quelques pêcheurs matinaux.
Et des employés de bars et de restaus, ainsi que quelques enfants qui ramassent tout ce qu'ils trouvent : canettes vides, mégots, emballages divers.
Voila qui explique la propreté.
Un peu plus tard, j'accompagne au centre de plongée.
J'espère que vous saisissez l'allusion sur la pancarte !
La vie marine en Indonésie est selon les experts, la plus riche au monde. Et l'explication est simple. A l'époque glacière, quand les glaciers ont commence a fondre, beaucoup d'espèces se seraient réfugiées la et elles y seraient resté.
Les Gili sont renommées pour les tortues de mer qui y sont protégées.
Depuis quelques années, les centres de plongée se sont ligué pour payer les pêcheurs locaux qui en contre partie s'engagent à pêcher en petites quantités et uniquement selon leur besoin.
Je l'accompagne sur le bateau et nage en pleine mer, pendant que lui, barbote 20 mètres en dessous.
Quelques photos subaquatiques...
Pour voir James " under water " et en mouvement cliquer ici :
Rencontre avec une tortue :
http://fr.youtube.comfr.youtube.com/watch?v=u4TWwJLaTWwJLa3Ts&feature=related
Rencontre avec un requin a pointe blanche :
http://fr.youtube.comfr.youtube.com/watch?v=dvIkkbfuCdvIkkbfuC7U&feature=related
L'après-midi je vais seule à la plage.
J'essaie de nager malgré le courant puissant.
Pas évident.
(Toujours pas de trace de déchets quelconques...)
Avant la vague ...
Après la vague...
Je me ballade le long de la mer et je fais quelques portraits d'enfants.
Et de chats (il y en a partout aux Gilis).
Je suis tellement frustree de ne pas pouvoir en avoir en Coree (ou ils sont consideres comme nuisibles et vivent a l'etat sauvage, que je deviens la copine de tous les matous de l'ile...
Le soir après la plongée d'aprem de James, nous nous rendons à pieds à l'extrémité nord-est de l'île en 20 mns. Pour voir le fameux coucher de soleil dont tout le monde nous a parlé.
Ici, il n'y a qu'un seul resort, face à la mer, isolé du bruit du port et de ses restaurants , c'est le karma Kayak. La perle rare de Trawangan c'est ici.
Car il faut bien dire qu'au port ou se concentrent beaucoup d'hôtels, on a droit aux soirées bruyantes des bars qui se relaient chaque soir jusqu'à 1h, et à la première prière de la mosquée de 5h30.
Ici pas de bruit et la mosquée étant éloignée, pas de réveils aux aurores.
Nous demandons à visiter les chambres.
Luxueuses et toutes à thème (caraibéenne, africaine, orientale et lomboc), elles sont spacieuses et décorées avec beaucoup de style.
Les deux propriétaires hollandaises ont monté cette affaire il y a juste 2 ans. Elles n'avaient pas beaucoup d'argent et ont participé elle même à la construction et à la déco intérieure et des jardins. Nous les avons vu rire et manger avec leurs employés qu'elles dirigent avec exigence mais aussi beaucoup de respect. Ce qui n'est pas toujours le cas chez les autres expats (et notamment des français avec leurs employés locaux, comme nous l'avons constaté ailleurs).
Le karma Kayak, c'est leur rêve et leur bébé, et ça se sent.
Il est déja dans le rough guide anglais.
L'une des deux proposent des ballades en kayak quand les courants le permettent. Et elles servent des aperos sangria et tapas sur la plage ou elle ont installé des coussins et des chaises longues face au coucher de soleil.
35 E/N (www.karmakayak.com)
Comme le dit à tout bout de champs, la plus sportive des deux (la prof de Kayak), avec son grand sourire de sportive de haut niveau : Enjoy !
Les jours suivants, l'emploi du temps est simple.
Plages et plongées pour James, repas du midi au Kikinovi, celui du soir au Scallywag.
C'est la séries des 5 B, on se baigne, on bronze, on se ballade, on bouffe, on boit.
On tombe parfois sur des panneaux de bars qui proposent des champignons hallucinogènes.
En Indonesie ou pour 1kg de drogue dure ou douce, on est condamné à mort, ya de quoi s'étonner.
Notre guide balinais revu après les Gilis, pense que ce sont des pièges organises par les autorités.
De temps en temps, la police ferait une descente dans ces bars et arrêteraient les consommateurs.
Enfin de toute façon on avait pas envie d'essayer et pour s'envoyer en l'air nous, on préfère la carte des vins du Scallywag.
On a aussi vu le haricot vert local, qu'on retrouve dans certains pays d'Asie du sud.
Et beaucoup de geckos, comme à Bali.
Ces gros lézards inoffensifs, qui de temps en temps, poussent des Eh !-Ho ! tonitruants.